Entre 2 et 3 ans, les enfants ont besoin d’environ 11 heures de sommeil par nuit et d’une sieste de 2 heures, ou un peu moins, en journée. À cet âge, la plupart des enfants se couchent entre 19h et 21h et se réveillent entre 6h30 et 8h. Même si vous avez l’impression que le rythme de sommeil de votre enfant est similaire au vôtre, il traverse en fait des phases de sommeil paradoxal plus importantes jusqu’à l’âge de 4 ans. Il passe ainsi plus souvent d’une phase de sommeil à l’autre et se réveille donc plus fréquemment que vous. Si vous voulez que votre enfant « fasse ses nuits » sans vous réclamer, il est important que vous lui appreniez à se rendormir seul.
Comment aider votre enfant à bien s’endormir et à se rendormir seul
Votre enfant a bien grandi, vous pouvez maintenant essayer de nouvelles méthodes pour l’aider à bien dormir. En voici quelques-unes:
Installez votre enfant dans un « lit de grand »
Votre enfant est assez grand pour que vous envisagiez de l’installer dans un « vrai lit » : son lit à barreaux est probablement devenu trop petit pour lui ! L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur peut également précipiter cette décision. Si vous êtes enceinte, la plupart des spécialistes de l’enfance recommandent de déplacer votre aîné au moins 6 à 8 semaines avant l’arrivée du nouveau-né. Votre enfant doit se sentir à l’aise dans son nouveau lit avant de voir son frère ou sa sœur prendre place dans son ancien petit lit. Si l’installation ne se passe pas bien, vous pouvez attendre que le nouveau bébé ait 3 ou 4 mois avant de retenter le déplacement. Utilisez un couffin d’appoint pour votre cadet, le temps que votre aîné se fasse à l’idée d’avoir un frère ou une sœur : la transition vers le grand lit sera plus facile. Les tentatives fréquentes d’« évasions » et l’apprentissage du pot (votre enfant doit pouvoir se lever seul la nuit pour aller aux toilettes) peuvent également motiver ce changement.
Une fois que votre enfant a accepté son nouveau lit, félicitez-le quand il y reste bien au chaud, de l’heure du coucher et toute la nuit. Après avoir été confiné dans son lit à barreaux, votre enfant sera peut-être tenté de sortir de son lit uniquement parce qu’il en a la possibilité physique. Dans ce cas, réagissez calmement mais fermement. Remettez-le au lit, dites-lui qu’il est l’heure de dormir et quittez la pièce.
Différentes approches des troubles du sommeil
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Anticipez toutes les demandes de votre enfant et incluez-les dans le rituel du coucher
Votre enfant pourrait essayer de retarder l’heure du coucher en réclamant encore une dernière histoire, une chanson ou un énième verre d’eau. Tant qu’elles sont raisonnables, essayez d’anticiper toutes les demandes habituelles de votre enfant et de les inclure dans le rituel du coucher. Vous pouvez peut-être tolérer une demande supplémentaire mais expliquez-lui bien que ça reste exceptionnel. Votre enfant aura l’impression d’avoir obtenu ce qu’il voulait alors que c’est vous qui aurez le dernier mot.
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Faites un dernier câlin à votre enfant avant de dormir
Vous pouvez lui promettre de revenir lui donner un dernier baiser ou lui faire un dernier câlin avant qu’il dorme. Dites-lui que vous allez revenir voir si tout va bien dans 5 minutes. Il y a des chances qu’il soit déjà endormi quand vous reviendrez !
Attention aux pièges !
Si votre enfant se lève plus souvent la nuit depuis qu’il a un lit de grand, recouchez-le et souhaitez-lui fermement bonne nuit. Au-delà de cela, votre réaction face à une telle situation relève de choix personnels. Pour découvrir les conseils de nos spécialistes, consultez la section approches des troubles du sommeil, ci-dessous.
À cet âge, le refus d’aller se coucher est un souci très fréquent. Pour l’éviter ou l’atténuer, anticipez ses demandes quand arrive le moment fatidique. Mais soyons réalistes, aucun enfant ne courra jamais se coucher avec enthousiasme. Préparez-vous à devoir batailler de temps en temps ! Encore une fois, reportez-vous à la fin de l’article pour glaner quelques conseils.
Vous avez probablement remarqué que votre enfant développe de nouvelles angoisses à la nuit tombée. La peur du noir, les monstres sous le lit, ou l’anxiété de séparation sont assez fréquents à cet âge, ne soyez pas inquiète. Ces craintes font partie du développement normal de l’enfant. Si votre enfant commence à avoir des cauchemars, allez tout de suite le voir et parlez ensemble de son mauvais rêve pour le calmer. Si ces cauchemars persistent, essayez de trouver ce qui peut le perturber durant la journée et causer ces mauvais rêves.
Un enfant peut aussi souffrir de terreurs nocturnes, un phénomène bien différent des cauchemars. La plupart des experts s’accordent à dire que si un enfant est réellement terrifié, ses parents peuvent aussi le laisser dormir dans leur lit de temps en temps.
Les différentes approches des troubles du sommeil
Les deux troubles du sommeil les plus fréquents chez les enfants sont : une difficulté à s’endormir et des réveils nocturnes fréquents. Que faire lorsque votre petit vous réveille la nuit alors qu’il est en âge de dormir tout seul jusqu’au matin ? Pour que votre enfant « fasse ses nuits » sans vous réclamer, il est important que vous lui appreniez à se calmer seul, en suçant son pouce, en caressant un objet transitionnel (son fameux doudou !), ou de tout autre façon qui lui conviendrait. La plupart des spécialistes s’accordent à dire qu’il faut éviter que l’enfant ne devienne dépendant de facteurs extérieurs tels que la musique, la lumière ou la tétée pour s’endormir. En effet, s’il s’habitue à tomber dans les bras de Morphée grâce à ces artifices, il en aura à pour se rendormir la nuit et aura du mal à s’en séparer.
Si votre enfant dort mal la nuit, tentez ces différentes approches pour essayer d’arranger les choses.
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Approche n°1
Assurez-vous simplement que tout va bien. Si votre enfant pleure, allez le voir, caressez-lui doucement le visage ou le bras et dites-lui que tout va bien et qu’il est l’heure de dormir. Ne le prenez pas dans les bras, ne lui faites de câlins. Soyez rassurante mais ferme. Quittez la pièce, attendez 5 minutes avant de revenir vérifier si votre enfant s’est rendormi. Recommencez jusqu’à ce que ce soit le cas, en espaçant de plus en plus les visites. Faites en sorte que votre rituel du coucher soit toujours le même et les réveils nocturnes devraient disparaître au bout de quelques semaines.
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Approche n°2
Déterminez un rythme de sommeil pour la nuit et pour la journée et respectez-le. Ne laissez pas votre enfant fixer ses propres règles. Maintenez un rituel du coucher pour que votre enfant ait un bon rythme de sommeil. Ne le prenez pas dans les bras, ne le bercez pas ou un biberon pour l’aider à s’endormir. Si ce type de méthode fonctionne à court terme, elle apprend surtout à votre enfant à être couché pour dormir, plus qu’à s’endormir (et se rendormir) seul. Si votre enfant vous appelle en pleurant la nuit, allez le voir pour le rassurer en laissant s’écouler de plus en plus de temps entre chaque visite (5 minutes, puis 10 minutes, 15 minutes…). S’il ne veut pas rester dans son lit, dites-lui que vous allez fermer la porte. Si cette « menace » ne fonctionne pas, fermez la porte (attention, jamais à clé) pendant 1 minute. S’il ne retourne pas dans son lit après ça, revenez dans la chambre et remettez-le au lit, puis ressortez et fermez la porte 2 minutes puis 3, 4, 5 minutes. Cinq minutes est le maximum pour la première nuit. Une fois que votre enfant est retourné dans son lit, ouvrez la porte, dites-lui un petit mot d’encouragement puis repartez sans entrer dans la chambre. Si votre bout de chou continue à se lever les nuits suivantes, vous pouvez laisser la porte fermée plus longtemps, jusqu’à 30 minutes après avoir fermé la porte quatre fois de suite, au bout d’une semaine d’essais.
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Approche n°3
À cet âge, l’angoisse de la séparation n’a pas quitté tous les enfants, alors que la volonté de décider tout seul, comme un grand, apparaît. Votre enfant pourrait donc refuser d’aller se coucher. Une astuce : le laisser prendre seul des décisions au moment d’aller au lit, comme le choix du pyjama ou de l’histoire du soir. Donnez-lui un ou deux doudous qui l’accompagneront dans son sommeil, et laissez une veilleuse ou une petite lampe allumée la nuit. S’il vous appelle toujours la nuit, attendez 10 minutes avant d’aller le calmer, puis quittez sa chambre et répétez l’opération si nécessaire. Évitez de le gronder et de le punir, mais ne restez pas non plus avec lui dans la chambre : il pourrait croire que c’est une récompense. Il cherche peut-être juste à attirer votre attention, alors remettez-le vite au lit et partez dès qu’il est allongé. Restez calme et surtout cohérente pour lui faire comprendre que vous ne céderez pas. Venez vérifier de temps en temps qu’il n’a pas trop chaud ou que son pyjama n’est pas trop serré ou inconfortable. S’il demande que vous laissiez une lumière allumée ou la porte ouverte, n’hésitez pas à accepter.
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Approche n°4
Respectez un rituel du coucher encourageant et rassurant. Si votre enfant vous appelle pour que vous l’aidiez à s’endormir, n’accourez pas mais dites-lui plutôt que vous êtes là et que vous êtes fière qu’il apprenne à s’endormir seul. Souvent, à cet âge, les enfants sont capables de se calmer seuls et de se rendormir quand ils se réveillent la nuit. Ils se parlent à eux-mêmes et s’entraînent à utiliser les nouveaux mots qu’ils ont appris. Mais de nombreux enfants ont encore du mal à faire leurs nuits sans voir maman ou papa. Pour y parvenir, votre enfant doit apprendre à se calmer seul pour se rendormir. S’il se réveille la nuit et qu’il a peur parce que nous n’êtes pas là ou parce qu’il redoute les monstres ou d’autres personnages imaginaires, il aura du mal à se rendormir. Dites-lui qu’il est en sécurité, que tout va bien et que vous êtes juste à côté. Ne vous précipitez pas dès que vous l’entendez remuer. Votre merveille doit apprendre à se rendormir sans votre aide.
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Approche n°5
Respectez votre rituel de coucher car à cet âge, les enfants ont énormément besoin de cohérence et de régularité. Pour aider votre enfant à s’endormir, vous pouvez aussi lui faire un câlin, faire semblant d’être endormie vous aussi ou vaquer à vos occupations jusqu’à ce qu’il s’endorme en vous regardant vous affairer. Si votre enfant se réveille la nuit, ne le laissez pas pleurer mais essayez plutôt de savoir pourquoi il s’est réveillé : une couche pleine, la faim, un changement dans les habitudes de la journée, un nez bouché ou même un pyjama qui gratte, peuvent être à l’origine de réveils nocturnes. Passez plus de temps avec votre enfant pendant la journée et laissez son papa le réconforter la nuit. De cette façon, les deux parents peuvent aider leur enfant à se rendormir.
Si jusqu’alors votre enfant faisait ses nuits mais qu’il traverse une phase importante de son développement, attendez-vous à ce qu’il se réveille plus souvent la nuit. Essayez alors de l’aider à se rendormir sans sortir de son lit. Caressez-lui le visage, parlez-lui doucement et chantonnez.
Vous pouvez aussi le prendre avec vous dans votre lit si vous le souhaitez.
Il n’existe pas une seule et unique bonne façon de calmer votre enfant et de l’aider à bien dormir la nuit. À vous de choisir une approche qui convienne à votre famille !